POLITIQUE - Mettre tout le monde devant ses responsabilités. Face au risque de nouvelles violences ce week-end, en lien avec la crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron réclame que tous les acteurs politiques et syndicaux participent au retour au calme. Un appel mobilisateur qui se veut aussi une accusation ciblant les responsables de l'opposition qui soufflent sur les braises de la contestation.
"Le moment que nous vivons n'est plus à l'opposition politique mais à la République", a plaidé ce mercredi 5 décembre le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux en citant le chef de l'Etat, à l'issue du Conseil des ministres et au lendemain des annonces visant à apaiser la colère des manifestants. "Le président de la République a demandé aux forces politiques, aux forces syndicales, au patronat, de lancer un appel clair et explicite au calme et au respect du cadre républicain", a-t-il déclaré.
Pour quoi faire? Emmanuel Macron "a insisté sur le fait que certains aujourd'hui ne poursuivent qu'un seul et même objectif: attaquer la République", a souligné Benjamin Griveaux. Le chef de l'Etat a également dénoncé "le silence coupable et l'opportunisme de ceux qui se livrent à ces comportements".
"Dans ce contexte, il en a appelé à la mobilisation de chacun des membres du gouvernement. Mais il a également appelé au sens des responsabilités de toutes nos parties prenantes", a expliqué le porte-parole.
Relancé pour savoir si le président de la République visait des responsables politiques en particulier, Benjamin Griveaux a préféré éluder: "Ceux qui font preuve de cynisme, d'opportunisme, je crois, se dévoilent jour après jour sur les plateaux de télévision et à vos micros. Il est donc inutile de les nommer. Ils se reconnaîtront."
L'exécutif se déployait mercredi à l'Assemblée et dans les médias pour défendre ses mesures visant à apaiser la crise des "gilets jaunes", alors que se profile le risque d'un "acte IV" des gilets jaunes, notamment dans la capitale.
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