LOI TRAVAIL - La quasi-totalité (95%) des trains de la SNCF rouleront normalement jeudi malgré l'appel à la grève contre la réforme du code du travail lancé par trois syndicats de cheminots (CGT, Unsa, SUD), a-t-on appris ce mercredi 20 septembre auprès de l'entreprise.
De son côté, la RATP annonce un "trafic normal sur l'ensemble des réseaux RATP" en région parisienne. "Le trafic sera quasi normal demain, 95% des trains vont rouler normalement", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la SNCF. Aucune perturbation n'est ainsi prévue sur le réseau TGV et International.
En région parisienne, les seules difficultés attendues sur le réseau Transilien sont concentrées sur les lignes P, R et U (1 train sur 3).
Ailleurs, 80% des Intercités doivent circuler, la grève devant n'affecter que la circulation des Paris-Limoges-Toulouse et Bordeaux-Marseille, avec un train sur 2. Du côté des TER, la prévision est de 84%, avec des perturbations prévues en Bourgogne (50% de trains maintenus), Franche-Comté (60%) et Aquitaine (62%).
Appel à la grève des routiers le 25
La grève de jeudi s'annonce ainsi moins suivie que celle du 12 septembre, qui avait fortement perturbé le trafic sur les lignes de banlieue parisienne. Et ce malgré la mobilisation de l'Unsa-ferroviaire (deuxième syndicat), qui a appelé lundi les cheminots à faire grève, rejoignant les appels de la CGT (1er), SUD (3e), FO et First (non représentatifs).
Les mouvements de contestation restent éparpillés. Ce mercredi, les syndicats CGT et FO du transport routiers ont maintenu leur appel à la grève à partir du 25 septembre et souhaité une "mobilisation massive" dans d'autres secteurs pour lutter contre la réforme du code du travail, à l'issue d'une réunion au ministère des Transports qualifiée d'"échec".
"On comptait sortir avec quelque chose, ce n'est pas le cas", a commenté devant la presse Patrice Clos (FO), selon lequel le ministère a "dit non" à une autre réunion d'ici à dimanche. Par conséquent "on maintient le mouvement et on veut l'étendre aux déchets, transports de voyageurs, transports urbains", a-t-il ajouté.
Les deux syndicats estiment que les ordonnances vont marquer "un recul social sans précédent" dans ce secteur où les PME sont nombreuses, du fait notamment que les primes pourront être à l'avenir négociées entreprise par entreprise, voyant là un risque de "dumping social".
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