BREXIT - Simple et direct. Jeudi 5 septembre, le premier ministre britannique était en visite à Leeds, dans le nord de l’Angleterre, alors qu’il mise désormais sur des élections législatives anticipées pour obtenir la majorité qu’il a perdue cette semaine aux Communes.
Suivie de près par une caméra de la BBC, cette promenade dans le comté de Yorkshire n’a pas été de tout repos pour le chef du gouvernement, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. “Vous devriez être à Bruxelles en train de négocier”, lui a notamment lancé un passant très remonté.
Mais ce sont quatre mots prononcés par un autre badaud, avec un calme et une politesse typiquement britanniques, qui ont fait le bonheur des anti-Johnson sur Twitter. Un homme, après avoir serré la main et fait un large sourire au premier ministre, a simplement lâché: “please leave my town” (“SVP, quittez ma ville”).
Et Boris Johnson de répondre aussitôt: “je le ferai bientôt!”, avant de se retourner l’air un peu secoué.
Ce bref échange a transformé cet inconnu en “héros” pour les opposants à la politique de Boris Johnson, toujours confronté au blocage des négociations sur le Brexit.
“Quelle idole. La polie poignée de matin, le sourire et le calme “SVP quittez ma ville”. Tellement bon”, s’est amusée une internaute. “Une poignée de main suivie d’un ‘SVP quittez ma ville’. Mon héros”, a réagi un autre.
Lors de ce déplacement, et alors que le Royaume-Uni est plus que jamais en plein flou, Boris Johnson s’est une nouvelle fois montré très ferme sur la nécessité, selon lui, de sortir de l’Union européenne le 31 octobre.
“Nous devons sortir de l’UE le 31 octobre”, la date prévue pour le Brexit, a-t-il ainsi répété lors d’un discours à Wakefield, s’exprimant devant des policiers du Yorkshire alors que les députés viennent d’adopter une proposition de loi qui l’oblige à demander à Bruxelles un report de trois mois du Brexit. Quant à la question de savoir s’il allait se plier à cette volonté, la réponse de “BoJo” fut claire: “je préfère être retrouvé mort au fond d’un trou.”
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