TRANSPORTS - Le gouvernement envisage de mettre fin à l’obligation pour la SNCF de ne commercialiser qu’un siège sur deux dans les TGV pour lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus, a indiqué ce mercredi 27 mai le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
“Il y a une réflexion sur le sujet”, a-t-il déclaré sur RTL. Interrogé quant à savoir si le changement pourrait intervenir cet été, il a répondu positivement. “Il est certain que si la situation sanitaire continue de s’améliorer. (...) Il faudra effectivement assouplir les règles”, a dit Jean-Baptiste Djebbari.
Contrairement aux compagnies aériennes, la SNCF est pour l’instant contrainte de ne vendre qu’un siège sur deux pour respecter les règles de distanciation, alors que selon ses dirigeants le port du masque devrait suffire.
Des pertes importantes du fait de l’inoccupation des trains
La question devient importante en période de déconfinement, parce que l’entreprise de transport a besoin d’un taux d’occupation d’au moins 60% -jusqu’à 80% dans les Ouigo- pour ne pas perdre d’argent. Or, les TGV, qui ne sont pas subventionnés par l’État ou les régions, sont les seuls trains sur lesquels elle fait habituellement des bénéfices.
Et la compagnie publique s’est employée ces derniers jours à bien faire savoir que ses trains sont apparemment au moins aussi sûrs que les avions. “On regarde ce qui se fait ailleurs: les Allemands, qui n’ont pas particulièrement démérité dans la gestion de la crise sanitaire, ont 100% des sièges commercialisés sur le TGV”, a observé Jean-Baptiste Djebbari ce mercredi.
“Pendant une phase temporaire, ces règles peuvent cohabiter et finalement nous pouvons assumer d’avoir pris des mesures plus strictes que les Allemands. Mais dans une phase de reprise progressive de l’activité, il faut coordonner ces règles”, a-t-il encore estimé.
Le Premier ministre Édouard Philippe devrait donner une indication jeudi, lorsqu’il présentera la deuxième étape du plan de déconfinement du pays.
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