POLITIQUE - La course aux élections européennes a beau être terminée, Nathalie Loiseau poursuit sur sa lancée. Après une campagne marquée par de nombreux couacs et un résultat final plaçant le Rassemblement national en première force politique du pays, l’ancienne tête de liste de la majorité fait “une entrée prometteuse” au Parlement européen. C’est l’expression -ironique- utilisée par l’eurodéputé Jean Arthuis, pourtant du même bord politique que l’ancienne ministre des Affaires européennes.
“Je salue l’intelligence politique de Nathalie Loiseau et la sincérité de ses démentis. Entrée prometteuse au Parlement européen”, a-t-il ainsi commenté sur les réseaux sociaux. Une sortie assassine qui fait référence à un article du Canard Enchaîné publié mercredi 12 juin -et confirmant les informations du Soir- dans lequel sont retranscrites les attaques virulentes de Nathalie Loiseau à l’égard de tous ses alliés européens. Dont l’ancien ministre centriste Jean Arthuis, qualifié par l’ancienne ministre d’“homme totalement aigri” au cours de ce rendez-vous avec une douzaine de journalistes accrédités.
Angela Merkel, Guy Verhofstadt, Nicola Beer ou encore Manfred Weber en auraient aussi tour à tour pris pour leur grade. Et malgré un mail de démenti envoyé en anglais à ses collègues du groupe, dans lequel Nathalie Loiseau explique que les propos rapportés dans plusieurs médias sont “de la pure invention”, l’affaire fait grand bruit.
“Ectoplasme”, “frustré”, “aigri”, “vieux de la vieille”
D’autant que les hommes et les femmes que l’ancienne ministre des Affaires européennes a pris soin de tacler devant la presse sont les mêmes avec lesquels elle va devoir compter pour peser au Parlement européen. Surtout que Nathalie Loiseau ne serait visiblement pas contre prendre la tête d’un futur grand groupe centriste à Bruxelles.
Guy Verhofstadt, le très influent ex-premier ministre belge et justement président du groupe centriste depuis dix ans? “Un vieux de la vieille qui a des frustrations rentrées depuis quinze ans.”
Celle qui aurait demandé par écrit aux eurodéputés de la macronie de faire preuve de modestie et de ne “surtout pas jouer l’arrogance” a enchaîné les piques à l’encontre de ses nouveaux collègues. Ses principaux rivaux à la présidence de ce fameux groupe central en prennent pour leur grade. La néerlandaise Sophie in ’t Veld? ”Ça fait quinze ans qu’elle perd toutes les batailles qu’elle mène.” Le Suédois Fredrick Federley? “L’élire serait donner les clefs du groupe à la droite allemande”, aurait déclaré Nathalie Loiseau, pour laquelle “le problème en Europe c’est Angela Merkel.”
Un peu plus loin des frontières d’un futur grand groupe au centre du Parlement européen, l’Allemand Manfred Weber candidat à la présidence de la Commission n’est pas non plus épargné. “Il n’a jamais rien réussi”, aurait cinglé Nathalie Loiseau, tout en s’interrogeant: ”ça ne les dérange pas de mettre un ectoplasme à la tête de la Commission?”
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