CULTURE - Au cinéma, son nom est associé aux films estampillés “qualité française” des années 1960 à 1980. Jean-Loup Dabadie est mort à Paris à l’âge de 81 ans ce dimanche 24 mai. Académicien, parolier, il a également été scénariste de génie.
Pour le grand écran, c’est avec Claude Sautet qu’il connaît au début des années 1970 sa période la plus faste pour un triplé magique: “Les choses de la vie”, “César et Rosalie” et “Vincent, François, Paul... et les autres”. Voici quelques-uns des plus grands films qu’il a scénarisés.
La France de Dabadie est celle des copains dans les films d’Yves Robert, “Un éléphant ça trompe énormément”, “Nous irons tous au paradis”, qui triomphent dans les années 1970. Celle aussi de la tendresse bourrue et de la famille malmenée dans “La gifle” (1974) avec Isabelle Adjani et Lino Ventura.
Une France moyenne. Avec la crise économique, le chômage, les ruptures en toile de fond. Un monde de chefs d’entreprises à la dérive, de cadres licenciés, de jeunes qui débutent et de couples éclatés.
Une France de l’amitié, essentiellement masculine, et la crise de la quarantaine a longtemps été le point commun des personnages des films de Sautet et d’Yves Robert. Un univers tendre et joyeux, semé de gags, dans la lignée des grands scénaristes du cinéma français.
“Le métier de scénariste doit se faire dans une ombre infinie”
Ses derniers succès au cinéma remontaient au début des années 1980. Jean-Loup Dabadie sembla ensuite moins en phase avec son époque. “Le métier de scénariste doit se faire dans une ombre infinie”, aimait dire ce discret qui ciselait ses répliques loin du tapage du show-business.
Élu en 2008 et reçu l’année suivante à l’Académie française, ce passionné de tennis avait fréquenté l’Académie des sports bien avant le Quai Conti.
S’il a profondément marqué la culture populaire des années 1970-1990, son inspiration s’est ensuite essoufflée. Il venait cependant de terminer l’adaptation pour le cinéma d’un roman de Georges Simenon, “Les volets verts”, dont le premier rôle devait être tenu par Gérard Depardieu.
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